CARBURATEURS SU - REGLAGE
REGLAGE :
Dans le cas de nos Volvo, 4 opérations à prévoir dans l'ordre: richesse, ralenti, synchronisation et ralenti accéléré:
Méthode empirique lorsqu'on
n'a pas un banc CO/CO2 sous la main :
Déposer les filtres à air et désaccoupler le palonnier
de commande des papillons, déposer les cloches des carbus, actionner
l'écrou 6 pans de réglage de richesse sous chaque carbu, de
façon à faire remonter le puits d'aiguille au ras du pont du
corps des carbus, les abaisser ensuite de 2 tours ½, soit 15 pans d'écrou,
on obtient ainsi le réglage de base que l'on affinera par la suite.
On remonte donc les boisseaux en s'assurant de leur propreté et en
évitant de tordre les aiguilles assez fragiles. On positionne les ressorts.
On remonte les cloches et dashpots.
On règle ensuite le ralenti
de chaque carbu séparément, puisqu'ils sont désaccouplés
en actionnant les vis verticales de ralenti qui jouent sur l'axe de papillon.
Pour obtenir une bonne synchronisation, 2 possibilités, le dépressiomètre
ou l'oreille.
Comme les dépressiomètres non professionnels ne sont pas très
précis, j'utilise la méthode ancienne, c.à.d. l'oreille
:
Utiliser un tuyau de plastique genre avertisseur à compresseur, un
bout à l'entrée de l'oreille, l'autre à l'entrée
du carbu, moteur au ralenti : on entend très distinctement le bruit
du flux d'air, différent si un carbu aspire plus que l'autre (hauteur
et intensité du son) et on agit sur les vis de ralenti jusqu'à
obtenir un bruit équivalent sur chaque carbu et un régime convenable
600/800 t/mn.
On peaufine ensuite le réglage de richesse en resserrant progressivement
chaque écrou 6 pans de richesse sans pour autant que le régime
moteur ne tombe (toujours même nombre de pans pour chaque carbu).
Le réglage théorique optimum est obtenu lorsque, en soulevant
très légèrement (2mm maxi) chaque boisseau, le régime
moteur ne doit pas varier : si accélération c'est trop riche,
donc visser l'écrou, si le régime tombe ou le moteur cale, c'est
trop pauvre, donc dévisser l'écrou.
Il faut opérer ¼ de tour par ¼ de tour pour rester précis.
La seule difficulté à surmonter : il faut prendre soin de placer
le tuyau très exactement au même endroit, sur chaque carbu, le
mieux étant la base, juste à l'entrée.
Une fois ce réglage obtenu, on réaccouple les 2 carbus.
Après une bonne oreille, c'est désormais un bon coup d'il
qu'il faut, pour contrôler que l'action sur le levier de la commande
d'accélérateur entraîne les 2 papillons absolument simultanément,
sinon agir pour réglage, après les avoir desserrés, sur
les leviers d'entraînement des papillons assujettis à l'axe d'accouplement.
Désormais, on réglera le ralenti avec la même action exactement
sur chaque vis de réglage de ralenti pour ne pas désynchroniser
.
Le réglage du ralenti accéléré
se fait en agissant sur les vis obliques se trouvant sur la commande de starter
:
Starter repoussé, ces vis ne doivent pas porter sur les cames entraînées
par la commande de starter, le vérifier lors du réglage de ralenti.
Starter à mi-course, on doit avoir à froid un régime
d'environ 1100/1200 t/mn, réglages identiques pour chaque carbu.
Il ne reste plus qu'à remonter les filtres à air et essayer
l'auto, si elle ne marche pas, c'est qu'on a oublié quelque chose !
© Jean-Marie Méchin